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Agilité est un mot à la mode qui évoque la légèreté, la souplesse,  la vivacité à se mouvoir. Ce n’est pas seulement une posture, c’est une obligation tant la concurrence mondialisée oblige à une adaptation permanente. L’agilité est une réponse de survie. C’est la réponse à la complexité du monde tel qu’il se présente à nous aujourd’hui.

par Arnaud Constancias, Consultant, facilitateur, coach et superviseur de coachs

 

Les consultants, à la fois dans la prospective et dans le présent se doivent d’être à la pointe des tendances émergentes pour accompagner les entreprises dans le changement permanent. Beaucoup ont des structures légères, fonctionnent en réseau, ont des espaces partagés, des comportements nomades et utilisent des modes d’interaction collaboratifs et créatifs.
Mais quand les structures prennent de l’âge et du poids, quand les habitudes s’installent, le confort – ennemi de l’agilité- voire le conformisme prennent le pas.

Les thèmes de nos interventions évoluent bien sûr sur le fond. En management, certains de nos modules qui n’avaient que peu d’écho il y a quelques années, ont le vent en poupe aujourd’hui : le management du stress et du bien-être, renouveler son management avec la créativité, le management de la transformation, le management à distance et interculturel et certains de ces thèmes sont revivifiés du fait des nouveaux instruments de communication comme la gestion du temps ou des priorités.
Pour le dernier trimestre de l’année, nous voulons mettre l’accent sur la forme de nos interventions.

Le format agile est tout aussi important que le fond pour répondre aux besoins des clients

Coaching

 

Nous le ferons pour chacune de nos activités (coaching et supervision, formation et modalités pédagogiques). Par exemple, en formation, finis les longs cursus d’une semaine, et, chez Souriez Vous Managez,  s’il nous restait encore un stage de trois jours l’année dernière, cette année, c’est fini, « deux jours est notre maximum ». Nous avons même des modules d’une demi-journée !

Bien sûr, on peut y perdre en profondeur et en intégration, mais la pression des achats et la difficulté pour les entreprises d’extraire leurs collaborateurs plus d’un jour ou deux du terrain est trop grande. Nous y reviendrons dans un article plus spécifiquement consacré à ce domaine.
Le premier thème que nous allons aborder est le coaching et la supervision.

En coaching, le format des dix séances de deux heures chacune est traditionnel depuis près de quinze ans. Il est vrai qu’il permet un vrai travail dans la durée. Un tel coaching peut s’étendre sur six à douze mois et permettre ainsi une vraie intégration. Il y a matière à faire un bilan à mi-parcours qui permet d’acter les avancées et de réorienter les objectifs pour la deuxième partie du coaching. Il permet de traiter entre trois et six objectifs significatifs et d’accompagner le coaché pendant une période critique pour lui, une prise de poste, une transformation à mener, pour lesquelles il a besoin de temps.

Mais est-ce toujours pertinent et en lien avec les besoins différenciés des entreprises ? Probablement pas.

Il faut inventer, ou au moins varier les modes d’intervention pour répondre aux besoins de l’entreprise

 
agility_added_valuePar exemple, en ce qui concerne la durée du coaching : pourquoi pas des coachings très courts d’une ou deux séances avec un seul objectif ? Ou bien avec des séances très rapprochées à un moment donné (une prise de poste) et très étalées ensuite pour l’intégration. Des séances plus courtes aussi, car les coachs ont souvent des habitudes qu’ils justifient sans avoir essayé d’autres formats. C’est important également de varier en fonction des coachés qui ont eux aussi une durée idéale pour eux.

En ce qui concerne le lieu du coaching, la pensée dominante tend à mettre en exergue le coaching hors du bureau du coaché et chez le coach, ce qui permet un décalage, un changement d’environnement propice à la prise de recul. Mais il est vrai que certains coachs reçoivent dans un hall de grand hôtel, chez le client mais dans une autre salle que le bureau du coaché et cela peut fonctionner. Connaître l’environnement physique du coaché peut s’avérer utile, aussi.

Pour ce qui est du mode de communication, rien ne remplace le face à face mais panacher les séances avec des rencontres en visioconférence, par skype ou au téléphone est possible et permet d’expérimenter des énergies différentes.

Certains managers ne souhaitent pas un coaching classique qu’ils peuvent juger trop introspectif et/ou pas assez concret ; nous leur proposons des accompagnements d’une demi journée par mois, entre coaching et formation ; nous les appelons coaching ou accompagnement opérationnels.
Nous accompagnons le manager en fonction de ses besoins et de ses axes de progrès, mais la différence est que nous ne nous interdisons pas de fournir des outils, des méthodes et des apports théoriques en appui des thèmes abordés. 4 demi-journées sur 4 ou 6 mois permettent au coaché de mettre en pratique entre chaque séance et de revenir avec un retour d’expérience. Cela peut être aussi concret que de l’aider à préparer un entretien délicat, une réunion d’équipe spécifique, voire un séminaire. Il est aussi courant de les aider à cartographier leur équipe ou construire un plan de délégation… Anna Edery pratique particulièrement ce type d’accompagnement auprès des managers et dirigeants de PME.

Le coaching peut aussi s’allier à la formation collective et la combinaison potentialise les résultats

 

C’est souvent le cas pour les parcours de cadres dirigeants, parcours internes pour des grandes entreprises mais aussi parcours académiques. Ainsi Sciences Po a mis en place un executive master intitulé «  Trajectoire Dirigeants » dont l’originalité est d’être articulé autour du coaching individuel des étudiants.

Pourquoi pas un couplage avec le mentoring, avec du e-learning, en complément d’un 360° ? De même le coaching d’un manager peut venir en complément d’une action de team building en faveur de son équipe, ce permet de renforcer la cohésion de l’équipe et d’assurer son maintien dans la durée.

 

Enfin, il est particulièrement opportun dans certaines situations d’inclure dans un parcours de coaching des interventions ou des séquences spécifiques avec un autre intervenant spécialiste. J’ai ainsi donné la place à une experte de la dynamique posturale qui a enrichi un coaching portant sur la prise de parole en public. Je peux inclure une séquence de respiration yogique ou de méditation en pleine conscience qui permet de déstresser et de clarifier sa pensée.coaching

 

En coaching d’équipe, il y a depuis le début beaucoup plus de souplesse et moins de normes. Le team building a été dès son origine assorti d’activités ludiques et sportives. Il s’agit toutefois que le coach soit bien au clair avec la posture qu’il choisit : animateur d’atelier ou miroir meta du fonctionnement de l’équipe. Et que ce choix se fasse en conscience et en fonction des besoins du client et de l’équipe. C’est loin d’être le cas, si j’en juge d’après certaines de mes supervisions de coachs.

 

 

Dans le domaine de la supervision de coach, les formats sont traditionnellement plus courts : séances d’une heure ou d’une heure et demie mais les formules de supervision collectives sont très variables et peuvent comporter dix journées par an ce qui est un vrai investissement temporel et financier pour un coach.  En supervision collective, le format le plus souvent retenu est celui du codéveloppement qui permet à chaque coach d’avoir de multiples regards, mais lorsque le groupe est plus mature, bien d’autres modalités peuvent être envisagées : mises en situation, études d’enregistrement, constellations systémiques, dessin…

La tendance est à l’ouverture des formats

Je pense que la tendance est à l’ouverture des formats pour coller à la réalité et aux besoins variés des entreprises et des personnes accompagnées. C’est une bonne chose mais il y a un vrai risque d’éloignement par rapport aux fondamentaux de réussite du coaching qui demeureront : l’alliance, le contrat, les objectifs, la tenue du cadre, l’autonomisation du coaché et la déontologie. On peut s’autoriser l’inventivité dans la forme quand on sait où l’on va et que le fil directeur est toujours là. Il faut donc rester vigilant et dans cet environnement, la supervision n’en est que plus indispensable.

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LeBlog-SVM-left-150x150pxSouriez Vous Managez est une forme agile en elle-même : entreprise sans salariés, filiale business de trois sociétés existantes appartenant aux trois associés de SVM, elle est toute dédiée à nos métiers de consultants : formateurs, coachs et superviseurs ; elle travaille en réseau avec des partenaires amis, professionnels indépendants et aventureux. Associés comme partenaires, tous ont déjà changé de métiers et de statut une ou plusieurs fois, et tous ont plusieurs casquettes. De par la taille de notre structure, nous privilégions le sur mesure, c’est dire que sans arrêt nous proposons une forme nouvelle à nos modules pour les adapter aux besoins spécifiques du client.

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